« Les chiffres sont stupéfiants : les camps Roj et Al-Hol dans le Nord-est de la Syrie accueillent plus d’enfants européens — la plupart âgés de moins de 5 ans — que l’ensemble de la population de Guantanamo à son apogée »

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L’ONG Rights & Security International (RSI) publie un rapport sur la situation des femmes et enfants européens détenus dans les camps du nord-est de la Syrie et appelle à leur rapatriement.

Il y a actuellement 640 enfants européens et 230 femmes détenues dans les camps Roj et Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie. Parmi eux, on dénombre environ 250 enfants français et 80 femmes. Ces enfants et ces femmes sont détenus par les Forces Démocratiques Syriennes depuis au minimum un an et demi, et près de 3 ans pour certains. La France n’a rapatrié à ce jour que 28 enfants. Les autres pays européens n’ont guère fait mieux.

L’ONG britannique Rights and Security International vient de publier un rapport important appelant au rapatriement immédiat des femmes et des enfants européens détenus dans des camps de détention dans le nord-est de la Syrie.

Ce rapport accuse les gouvernements européens d’avoir créé un Guantanamo européen dans des camps de détention du nord-est de la Syrie. Les 640 enfants et 230 femmes originaires des pays de l’Union européenne et du Royaume-Uni sont actuellement détenus illégalement sans inculpation ni possibilité de procès. Il y a actuellement plus d’enfants européens détenus dans les camps de détention que l’ensemble de la population de Guantanamo à son apogée, et la plupart de ces enfants a moins de cinq ans. Comme à Guantanamo, ils n’ont aucun droit ou protection juridique tout en étant forcés de subir des conditions inhumaines, dégradantes et brutales.

Ce rapport traite des conditions de détention des enfants européens et de leurs mères dans les camps, de la responsabilité directe des États européens dans cette détention illégale aux yeux du droit international, des fausses solutions envisagées par les États et par l’Administration kurde (ainsi, les procès « locaux » prévus par les autorités du nord-est de la Syrie n’auront aucune valeur juridique au plan international et européen), du danger sécuritaire que fait courir à l’Europe la prolongation indéfinie de cette détention.

Le rapport de Rights & Security International fournit une analyse exhaustive de la situation, et appelle en conclusion les pays européens à assumer leurs responsabilités juridiques, politiques et morales en rapatriant leurs citoyens, en particulier les enfants européens et leurs mères :

Lien pour télécharger le rapport de L’ONG Rights & Security International (RSI)

Le Collectif des Familles Unies vous invite à prendre connaissance de ce rapport important, qui démontre encore une fois la nécessité de rapatrier les ressortissants européens de Syrie, et l’extrême urgence de ramener au plus vite les enfants français prisonniers et leurs mères.

L’hiver arrive en Syrie, et les enfants sous les tentes commencent à avoir froid. Les températures actuelles dans les camps sont de 2 degrés la nuit. Les enfants souffrent, sont malades, et leurs maladies ne peuvent être correctement soignées. Le responsable du Comité International de la Croix-Rouge pour le Moyen-Orient déclarait il y a quelques jours à propos des camps du nord-est de la Syrie où sont détenus les enfants français : « la situation dans les camps est intenable. Vous n’y voyez que des enfants. C’est choquant. C’est comme une école maternelle de l’enfer. » 

En septembre dernier, 73 parlementaires ont appelé au rapatriement immédiat des enfants français détenus et de leurs mères, pour des raisons humanitaires et sécuritaires. Le Collectif des Familles Unies, qui regroupe les familles de ces enfants innocents, demande à l’ensemble des parlementaires d’intervenir auprès des autorités françaises, auprès du Président de la République, pour que la France, signataire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, rapatrie enfin ces enfants français et leur mère, qui vivent depuis des années une situation inhumaine.

Le Collectif des Familles Unies
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« C’est une aberration morale d’avoir une politique stratégique qui laisse mourir des enfants dans des camps de détention en Syrie »

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