Communiqué de presse: Rapatriement de 10 enfants français des camps syriens

La France vient de rapatrier dix enfants qui  étaient détenus dans les camps de Roj ou de Al-Hol, dans le Kurdistan syrien. Certains de ces enfants étaient dans ces camps depuis plus d’un an, d’autres depuis plus de deux ans. Certains sont orphelins, d’autres sont présentés par les autorités comme des « cas humanitaires » dont les mères ont accepté d’être séparées.

Le Collectif des Familles Unies se félicite de ces retours. Chaque enfant qui revient est une vie sauvée. Cependant nous insistons sur le fait que TOUS les enfants français détenus dans des conditions épouvantables dans les camps syriens sont des « cas humanitaires », tous sont fragiles et vulnérables. Il reste encore entre 200 et 300 enfants français dans les camps.

Nous n’avons que trop tardé, et chaque jour passé dans ces camps abîme un peu plus ces enfants. Pour ce rapatriement, deux mères ont accepté de se séparer de leurs enfants, et pour l’un des deux cas au prix de la séparation d’une fratrie. Ce n’est pas à ce prix que nous devons envisager le rapatriement de ces enfants, déjà meurtris par leur histoire, les deuils, la guerre, la vie dans les camps : abandonner leurs mères (et une partie de leurs frères et sœurs) dans les camps n’est pas conforme à l’intérêt supérieur de ces enfants, et ne peut qu’accentuer leurs traumatismes.

Les ministres de la Coalition, dans un communiqué datant du 4 juin, ont demandé aux « gardiens » des étrangers, et donc des français détenus en #Syrie, de les traiter « conformément au droit international » et ont reconnu la nécessité de « procès équitables ». Ces procès équitables, nous le savons, sont impossibles en Syrie, et les procès en Irak sont inéquitables, précédés et suivis de tortures et de mauvais traitements, et débouchant sur des peines de mort. 

Toutes les mères de ces enfants ne sont judiciarisées que dans un seul pays, la France. Les traiter conformément au droit international, et les juger dans des procès équitables, implique donc de les rapatrier. Tous les spécialistes de l’anti-terrorisme plaident en ce sens, pour des raisons de sécurité. C’est également la seule manière de sauver et de rapatrier l’ensemble des enfants français détenus dans les camps, en respectant l’intérêt supérieur de ces enfants. 

C’est ce que demandent l’ONU, le Conseil de l’Europe, l’UNICEF, la Croix-Rouge, l’ensemble des ONG. C’est ce que le Collectif des Familles Unies réclame depuis longtemps. Il est temps de mettre un point final au calvaire insupportable que vivent ces enfants, et de prendre des décisions conformes à l’humanité, à la sécurité, à la justice, en rapatriant l’ensemble des enfants français des camps syriens avec leurs mères.

« Collectif des Familles Unies » 

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