Communiqué du Collectif des Familles Unies : SOS Enfants innocents en danger

FROID, PLUIE ET INTEMPERIES S’ABATTENT SUR LES CAMPS EN SYRIE :
LES ENFANTS PREMIERES VICTIMES !

Avec l’arrivée du froid et des intempéries, la situation devient de plus en plus dramatique dans les camps de prisonniers du nord-est de la Syrie, où 300 enfants français et leurs mères sont détenus, pour certains depuis des années. Des trombes d’eau se sont abattues ces derniers jours sur les camps de Al Hol et de Roj, occasionnant des dommages considérables à toutes les infrastructures matérielles où survivent les femmes et les enfants : tentes emportées par le vent, en partie ou complètement écroulées. L’eau s’infiltre dans les tentes qui résistent, la boue envahit les sols et pénètre à l’intérieur des installations. Le froid est de plus en plus présent, les températures avoisinent  zéro degré durant la nuit, et les enfants tentent de se protéger dans une atmosphère humide et glaciale. La neige, prévue dans cette région, pourrait encore aggraver dans les semaines qui viennent les conditions de vie déjà désastreuses des enfants et des femmes. La situation est particulièrement éprouvante dans le camp de Al Hol, où les trafics en tout genre, y compris de tentes et de couvertures, ont entravé l’action déjà dispensée de façon aléatoire par les organisations humanitaires de plus en plus absentes et débordées. Dans ces conditions, les maladies et en particulier les infections pulmonaires frappent les enfants et les nourrissons, et l’aide et l’assistance médicale est faible ou inexistante.

Les enfants français prisonniers dans les camps syriens souffrent, ils ont faim et froid, ils survivent dans des conditions inhumaines, et le gouvernement refuse toujours leur rapatriement. Récemment le ministre des Affaires étrangères a objecté que la guerre qui sévit dans la région rendait impossible tout rapatriement : dans le même temps, l’Allemagne rapatriait une femme et ses enfants du camp de Al Hol, et des femmes et des enfants bosniaques sont en cours de rapatriement. Après les comités des Droits humains des Nations Unies et du Conseil de l’Europe, après le CNCDH (Comité National Consultatif des Droits de l’Homme) et le Défenseur des Droits, après l’UNICEF et la Croix-Rouge, le Parlement Européen vient de demander aux Etats membres de rapatrier au plus vite les enfants européens détenus dans les camps syriens.

Comment le Président de la République, comment le Premier Ministre et les ministres concernés, peuvent-ils être à ce point insensibles à la souffrance d’enfants français qui sont en train de dépérir dans les camps ? Comment peuvent-ils manquer à ce point d’humanité devant la détresse des enfants? L’hiver qui pointe en Syrie va devenir de plus en plus violent, les intempéries vont se multiplier. Des centaines d’enfants sont déjà morts dans les camps : l’hécatombe doit s’arrêter, maintenant !

A l’occasion du trentième anniversaire de la Convention des Droits de l’Enfant, que la France a signée le 26 janvier 1990 mais qu’elle s’obstine malheureusement à ne pas respecter, des grands-parents, des oncles et des tantes d’enfants prisonniers dans les camps syriens ont écrit au Président de la République pour lui demander de rapatrier ces enfants innocents et leurs mères. Le Collectif des Familles Unies s’associe à leur demande : 

IL FAUT RAPATRIER D’URGENCE LES ENFANTS FRANÇAIS DE SYRIE 

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