Syrie : plusieurs associations lancent un appel au rapatriement des 200 enfants français et leurs mères

Par  La rédaction de France Bleu, France Bleu, France Bleu Paris le Lundi 24 mai 2022

Plusieurs associations appellent à l’État à rapatrier 200 enfants français et leurs mères détenus dans les camps du nord-est syrien (illustration) © Sipa – Delil SOULEIMAN

Dans une déclaration commune publiée ce lundi plusieurs associations dont 13onze15 Fraternité et vérité, la Ligue des droits de l’Homme et Amnesty International, appellent l’État « à rapatrier les enfants français et leurs mères détenus dans les camps du nord-est syrien les plus brefs délais ».Dans une déclaration commune publiée ce lundi plusieurs associations dont 13onze15 Fraternité et vérité, la Ligue des droits de l’Homme et Amnesty International, appellent l’État « à rapatrier les enfants français et leurs mères détenus dans les camps du nord-est syrien les plus brefs délais ».

13onze15 Fraternité et vérité, la Ligue des droits de l’Homme ou encore Amnesty International : plusieurs associations appellent le gouvernement « à rapatrier les enfants français et leurs mères détenus dans les camps du nord-est syrien dans les plus brefs délais ». Dans un communiqué commun, elles rappellent que « depuis plus de trois ans désormais, 200 enfants français et leurs mères sont détenus (…) par les autorités régionales kurdes dans les camps Roj et Al Hol ».Selon ces associations, « la plupart de ces enfants avaient 2 ou 3 ans en entrant dans ces camps, et certains y sont nés. Depuis lors, ils grandissent entourés de barbelés, dans la boue ou la poussière, et dorment sous des tentes de fortune été comme hiver ».

Fabriquer de la radicalisation

D’après les organisations associatives, « les conditions de vie désastreuses : les enfants manquent de soins adaptés, ne bénéficient d’aucun soutien psychologique, et ne sont pas scolarisés. Selon les Nations unies, des centaines de personnes détenues à al-Hol et Roj – dont au moins la moitié sont des enfants – sont déjà mortes ces trois dernières années, notamment en raison du manque de soins médicaux, de l’insalubrité, d’accidents comme des incendies de tentes et de l’insécurité grandissante ».

« Ces enfants ne sont coupables de rien » arguent les associations, « ils sont au contraire doublement victimes, du choix de leurs parents d’abord, et de l’abandon de leur pays ensuite ».« Les laisser grandir et prendre le risque qu’ils périssent dans des camps sordides est indigne d’un pays comme la France ». 

Les associations demandent à être reçues par le président de la République et rappellent qu’ « abandonner » ces enfants dans les camps « contribuera à fabriquer de la radicalisation et que la France » peut être « complice de leur détention illégale et de leur punition collective ».