Le 24 mars 2020, l’ONU demande à la France d’organiser le rapatriement d’enfants français de Syrie
Face aux conditions dramatiques dans lesquelles survivent les femmes et les enfants détenus arbitrairement dans les camps du Kurdistan syrien et face au risque de propagation du coronavirus dans ces foyers d’infection à haut risque, plusieurs familles françaises ont saisi le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations-Unies le 12 mars 2020.
Le 24 mars 2020, le Comité contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants des Nations-Unies a exhorté l’Etat français à prendre les mesures suivantes :
– Fournir aux femmes et aux enfants toute autorisation administrative, d’identité et de voyage nécessaires à leur rapatriement, gouvernemental ou assuré par une organisation humanitaire ou de secours ;
– Prendre toute autre mesure utile et raisonnablement en son pouvoir aux fins de protéger activement l’intégrité physique et psychologique des mères et de leurs enfants, y inclus l’accès aux soins médicaux auxquels ils ont besoin ;
– Tenir le Comité informé sans délai de toute mesure prise à cet effet.
La France doit donc prendre ses responsabilités dans les meilleurs délais, sachant que plus aucune ONG n’est présente dans les camps syriens et que les enfants et leurs mères n’ont accès à aucun soin adapté. L’administration locale kurde, consciente du danger que représente la propagation du coronavirus dans cette zone particulièrement exposée du fait de sa proximité avec l’Iran, a annoncé un couvre-feu de deux semaines renouvelable au nord-est syrien.
Les familles françaises attendent donc avec impatience que la France respecte enfin ses engagements internationaux et prenne les mesures « nécessaires au rapatriement » des femmes et des enfants français détenus dans ces camps comme l’exhorte le Comité des Nations-Unies.
Le 24 mars 2020.