Lettre ouverte à Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République

Paris le 14 février 2019

Monsieur le Président de la République,

Le « Collectif des Familles Unies » souhaite vous interpeller sur deux situations liées à l’évolution récente de la guerre en Syrie : la tragédie des populations civiles — et en particulier des enfants — suite à la dernière offensive contre Daesh en Syrie, et l’« option » du transfert des djihadistes français prisonniers de la Syrie vers l’Irak.

La situation dramatique des enfants suite à la dernière offensive contre Daesh

L’attaque contre le dernier bastion de Daesh en Syrie a provoqué un exode dramatique des populations civiles, et parmi elles les familles de djihadistes français et étrangers. Ces populations errent dans le froid et sous la pluie, sans protection, sans abri, sans aide, et se retrouvent entassées notamment dans le camp de Al-Hol.

La situation dans la région et dans le camp de Al-Hol, documentée par la presse et les organisations humanitaires, est dramatique, que ce soit au niveau de la sécurité, de l’alimentation, de la santé… Des centaines de civils, et parmi eux de très nombreux enfants, sont en danger de mort.

Il s’agit d’une véritable catastrophe humanitaire, et dans ce contexte ce sont les enfants qui sont le plus exposés à la violence, aux privations, aux maladies, aux intempéries… Parmi eux se trouvent des enfants français. Certains sont avec leur mère, d’autres sont seuls, ou ont été recueillis par des femmes syriennes ou étrangères.

La tragédie de ces enfants meurtris par la guerre interpelle les consciences et nécessite une action rapide de la part non seulement des organisations humanitaires, mais aussi des pays de la coalition.

Des dizaines d’enfants français en bas âge, innocents et vulnérables, croupissent dans des conditions abominables dans les camps en Syrie, dans les prisons irakiennes et pour certains d’entre eux depuis 2 ans. Ils manquent de tout et en particulier de soins, de nourriture, d’éducation… 

Cette vie dans ces camps et prisons ne peut qu’accentuer ces traumatismes dont ils souffrent. Dès le départ, nous aurions dû leur porter secours et assistance pour les réinsérer ou insérer au plus vite, et qu’ils retrouvent une vie normale. C’est une position conforme à nos valeurs, à notre Droit interne, aux exigences des conventions européennes et internationales sur les droits de l’enfant dont la France est signataire. Nous avons perdu trop de temps, il est encore temps d’inverser le cours de ce destin tragique.

Nous vous demandons, Monsieur le Président, de tout mettre en œuvre pour que ces enfants soient secourus, qu’il soit mis fin dans les meilleurs délais à leur calvaire. Nous vous demandons que les petits français soient identifiés, ceux qui sont encore avec leur mère comme les orphelins, et qu’ils soient rapatriés dans leur pays, comme tous les autres enfants français détenus dans les autres camps en Syrie, à Roj ou à Aïn-Issa, ou en Irak.

L’« option » du transfert en Irak des djihadistes français prisonniers en Syrie

Les autorités françaises ont fait état de plusieurs « options » possibles en ce qui concerne l’« explusion » des djihadistes français prisonniers en Syrie, rendue nécessaire par le retrait des troupes américaines de ce pays.

La presse et les experts, dans leurs analyses, ont évoqué une possibilité de transférer une partie de ces prisonniers de Syrie en Irak, pour y être jugés. Cette nouvelle situation constituerait un fait inédit : notre pays souverain donnerait une délégation pour sous-traiter l’administration de notre justice à un pays étranger, en contrepartie – selon certaines sources citées par l’AFP – de négociations d’armement. Pourtant la plupart de ces prisonniers, détenus par les Kurdes de Syrie, font l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par des juges français. En organisant un tel transfert, la France contribuerait à soustraire des justiciables français à la justice de notre pays. Il est inquiétant que notre État de droit puisse l’envisager.

Le pays vers lequel la France déciderait de transférer des prisonniers français, l’Irak, est un pays où la peine de mort existe et est appliquée. Décider ce transfert, c’est donc de facto condamner à mort ces prisonniers français, ou pour le moins les exposer à une condamnation à mort, ce qui est contraire à la loi française et aux conventions européennes.

Ces prisonniers, ainsi livrés à l’Irak sans aucune base légale, seraient susceptibles d’être victimes de tortures et de traitements inhumains dans les prisons irakiennes. Ils seraient jugés lors des procès inéquitables, sans véritable procédure et sans défense, comme ont pu le constater tous les observateurs et les organisations des droits de l’homme qui ont déjà assisté à des procès en Irak.

L’« option » irakienne pourrait s’avérer une solution à courte vue, comportant des risques pouvant mettre à terme en danger la sécurité de notre pays. Selon des observateurs internationaux, la situation politique et militaire en Irak est loin d’être stabilisée (influence des milices, présence persistante de groupes rebels, corruption…), et la sécurité des prisons irakiennes n’est pas démontrée, comme en témoignent les nombreuses évasions qui ont eu lieu ces dernières années (la plus spectaculaire, qui est loin d’être la seule, est l’évasion de 150 prisonniers de la prison d’Abu Ghraib en 2007).

Le « Collectif des Familles Unies » vous demande donc d’œuvrer à l’expulsion des djihadistes français prisonniers de la Syrie vers notre pays, en exécution des mandats d’arrêt internationaux émis par la justice française, afin qu’ils soient jugés dans le cadre de notre État de droit.

Cela fait plus d’un an que les autorités politiques de notre pays envisagent sous certaines conditions des « retours », cela fait aussi un an que le retour des enfants des camps syriens a été annoncé, et à ce jour aucun enfant détenu dans les camps kurdes n’a été rapatrié ; il est grand temps de mettre un terme à la tragédie de ces enfants victimes de la guerre, à l’attente angoissée des familles.

Nous restons bien sûr à votre disposition.

Nous espérons que nos demandes seront entendues, et nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de notre très haute considération.

Niños europeos en riesgo de muerte, Europa debe respetar las convenciones internacionales

Señora, 
Excelentísima Diputada europea

El Colectivo de Familias Unidas (Francia) le dirige sus mejores deseos para el nuevo año 2019

Somos un grupo de padres y madres franceses, respetuosos de los valores y los principios democráticos que han permitido a Europa construirse en paz durante las últimas décadas. Padres concernidos directamente por la radicalización religiosa violenta que ha llevado a uno o varios miembros de nuestras familias a desplazarse a un escenario de combate (Siria o Iraq). Luchamos con todas nuestras fuerzas contra este terrible fenómeno que arrasa y destruye a nuestras familias, y que tan duramente ha debilitado a las sociedades europeas.

Le rogamos que tome conciencia de la situación, jurídica y humana, que condena a los niños europeos al exilio en campos y en cárceles sirias e Iraquíes, y que impide a sus padres ser juzgados por sus delitos en los tribunales de sus países.

Le agradecemos el interés que dedica a esta situación, que concierne a todos los países europeos, y a esos principios inalienables que nos permiten vivir en paz desde hace varias décadas en Europa.

Reciba un cordial saludo, excelente diputada europea 

Colectivo de Familias Unidas ,

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Mensaje del Colectivo de Familias unidas (Francia)
a los diputados europeos

 
Cientos de niños europeos detenidos en Siria e Iraq suponen una violación de las convenciones de Derechos Humanos y sobre los derechos del niño.

Cientos de niños están hoy en peligro de muerte en zonas de guerra en Siria. 

Decenas de europeos prisioneros en Siria sin perspectiva
de ser procesado y al margen de todo marco legal.

 
EUROPA DEBE ASUMIR SUS RESPONSABILIDADES Y REPATRIAR A SUS CIUDADANOS
 

Cientos de ciudadanos europeos -prácticamente todos los países europeos se ven concernidos por esta cuestión- se pudren desde hace meses en campos de Siria, y algunos de ellos desde hace más de un año y medio. Estos niños, que ciertos “expertos” han ayudado a diabolizar de cara a la opinión pública, no superan los cinco años de edad. Algunos países (Francia y Bélgica) han adoptado posiciones que implican una repatriación sin sus madres.
 
A día de hoy, y a pesar de los anuncios insistentes desde hace un año por parte de algunos países, ninguno de estos niños ha sido repatriado de los campos de Siria.
 
La solución que se propone en Francia y Bélgica, que necesita del acuerdo de las madres, implica un filtro insoportable de cada caso, puesto que algunos de estos niños lograrán regresar mientras que otros, no. Todos los niños son inocentes: no pidieron encontrarse en esa posición, no son culpables de nada, sino víctimas de una guerra y de las condiciones materiales de una extrema precariedad, con un acceso a los ciudadanos extremadamente complicada o inexistente. No tienen apoyo psicológico alguno, y tampoco psiquiátrico. Deben hacer frente a condiciones climáticas cada vez más complejas, con un frío cada vez más intenso y algunos de estos niños se arriesgan a no sobrevivir al invierno.
 
Estos niños son franceses, belgas, holandeses, alemanes, ingleses, portugueses, españoles, italianos, daneses, suecos… ¿Con qué derecho sus propios países les impiden el regreso? ¿Qué han hecho para hallarse en esta situación de ostracismo? Se podrían haber encontrado soluciones hace meses, y no se ha hecho nada a este respecto.
 
Son niños que pagan hoy un caro tributo, que sufren, y a los que sus propios países han dejado en un estado de abandono total, como si pagasen por los errores cometidos por sus padres. Estos niños europeos se ven privados de sus derechos, previstos por la Convención internacional de los derechos del niño, firmado por todos los países europeos. El interés de TODOS estos niños es el de ser repatriados a sus países, reinsertados o insertados en las sociedades europeas, disponer de derechos de los que sí disfrutan todos los niños en nuestros países: libertad, seguridad, derecho a la educación, a la sanidad y al ocio.
 
Pedimos a los gobiernos de los países europeos, que han abandonado a estos niños a su propia suerte durante largos meses, que organicen lo más rápido posible su regreso, antes de que alguno de estos niños pierda la vida en los campos, por accidente, enfermedad. Víctimas de un recrudecimiento de la guerra.

Las madres deseos niños, detenidas con ellos en los campos, no tienen ninguna perspectiva de ser juzgadas allí. Las autoridades kurdas han anunciado que lo las juzgarán, no más de lo que están juzgando a las esposas sirias de combatientes del Daesh. ¿Nuestros Estados de derecho europeos van a elegir entre renunciar a todas sus reglas y condenar así a estas mujeres a un exilio perpetuo, relegándolas a una zona exenta de derechos y haciendo de ellas, de facto, apátridas -todo ello, contradiciendo a nuestro derecho? ¿O por el contrario van a decidir asumir sus responsabilidades extraditando a esas mujeres europeas para que puedan ser juzgadas en un juicio equitativo? Esta solución, conforme al espíritu mismo de nuestra justicia y conforme también a al Convención internacional de los derechos de los niños, permitiría la repatriación inmediata de todos los niños europeos.
 
 
Los países europeos han adoptado hacia sus ciudadanos que hoy son prisioneros una actitud prácticamente idéntica: esas personas, deben ser juzgadas allí, y toda repatriación o extradición hacia sus países de origen parece estar excluido de las posibilidades por el momento, incluso se han emitido mandatos de arresto internacional contra ciertas personas que de hecho, ya están detenidas.
En Siria, la mayoría de los europeos prisioneros son detenidos por las fuerzas kurdas, es decir, una entidad no gubernamental, no reconocida a nivel internacional. En la actualidad, los hombres están detenidos en unas cárceles y las mujeres y los niños en campos (en Roj, Aïn-Issa, Al-Hol). Las autoridades kurdas han expresado claramente que no van a juzgar a estos ciudadanos extranjeros y han pedido a cada uno de los países concernidos que les recuperen. A pesar de ello, los gobiernos europeos se han mantenido en sus posiciones, incluso si la perspectiva de un juicio allí para estos ciudadanos se convertía, con el paso de los días, en una opción cada vez más improbable.
 
Existen casos de ciudadanos europeos que ya han sido juzgados en Iraq, país en el que existe la pena de muerte. Las organizaciones humanitarias y de derechos humanos han insistido en que Iraq aplica una justicia demasiado alejada de todos los cánones de la justicia europea: ninguna instrucción digna de tal nombre, procedimientos expeditivos, defensa de acusados casi inexistente, juicios con una duración de una hora, y en ocasiones, menos. Estos obstáculos flagrantes a la aplicación del derecho y a la equidad no han hecho cambiar las posiciones de los responsables europeos. 
 
En cambio, estas autoridades sí tienen la posibilidad de pedir a la justicia iraquí que sus ciudadanos europeos cumplan su condena en sus países respectivos. Con todo, decenas de niños europeos siguen hoy prisioneros en Iraq y es urgente que sean repatriados.
 
En Siria, la guerra contra Daesh ya está llegando a sus últimas fases. Sin embargo, los bombardeos de la coalición sobre las últimas zonas controladas por Daesh han provocado numerosas víctimas civiles. Familias enteras, numerosos niños, y entre ellos, niños europeos, han muerto o están heridos. Los bloqueos que impone hallarse en zona de combate agrava la situación de los últimos supervivientes hambrientos, cuando no han sido secuestrados por Daesh para hacer de ellos escudos humanos.
 
Ninguna guerra justifica que se mate a niños: debemos hacer todo lo que esté en nuestras manos para permitir a los civiles, a las familias y a los niños que se desplacen y puedan así abandonar las zonas de guerra.
 
La evolución de la situación con el abandono de las tropas americanas, las tensiones y las perspectivas de conflicto entre los kurdos y Turquía, el acercamiento entre los kurdos y el régimen de Bachar Al-Assad convierte esta perspectiva de juicio de los ciudadanos europeos (que era ya improbable) completamente inabordable. En cambio, el riesgo de que estos prisioneros europeos y sus hijos terminen en manos del régimen sirio o iraquí se abre como una de las posibilidades. Las organizaciones humanitarias y de derechos humanos denuncian desde hace años el sistema carcelario sirio, donde miles de hombres, mujeres y niños han sido torturados, violados y ejecutados:
 Es esta suerte la que los gobiernos europeos, campeones de los derechos humanos y de una justicia imparcial y equitativa, reserva para sus ciudadanos y para niños inocentes?

Ante la inquietante evolución de la situación en Siria y la incertidumbre de ella naciente, nos parece imperativo hacer ejecutar los mandatos de arresto internacional editados por las diferentes jurisdicciones europeas y hacer por lo tanto que estos ciudadanos europeos regresen para que sean juzgados por lo que han hecho. Sabemos que no habrá juicio alguno allí donde hoy se encuentran, y su eventual llegada a manos del régimen sirio (además del hecho de que esto sería, per sé, una infamia y un crimen, sobre todo en lo que concierne a los niños), puede conllevar un riesgo de seguridad evidente para Europa, tanto a medio como a largo plazo. Las autoridades kurdas declararon además que no podrían asegurar condiciones de detención seguras para estos prisioneros europeos, y que las evasiones o dispersiones de estos eran más que posibles: su extradición es por lo tanto una cuestión de derecho, pero también de seguridad europea.
 
Obstinándose en el rechazo de asumir sus responsabilidades, nuestros gobiernos validan el hecho de que una parte de la ciudadanía europea no merece que les sea aplicado el principio del estado de derecho de un juicio equitativo. Sin embargo, estos principios se aplican por igual a todos, sea cual sea el crimen cometido: renunciar a este derecho es también cuestionar las bases de nuestros sistemas jurídicos y de nuestros principios democráticos, y por lo tanto un regreso a los tiempos más sombríos de una parte de nuestra historia no muy lejana.

París, el 17 de enero de 2019

Europäische Kinder in Todesgefahr, Europa muss internationale Konventionen einhalten

Sehr geehrter Herr,
Das ‘Collectif des Famille Unies’ (französisches ‘Kollektiv der geeinten Eltern’) sendet Ihnen die besten Wünsche zum Neuen Jahr.
 
Unsere Gruppe französischer Eltern ist voller Respekt für die demokratischen Werte und Prinzipien, die den friedlichen Aufbau Europas in den vergangenen Jahrzehnten erlaubten. In unserer Elterngruppe zählt jeder ein oder mehrere Familienangehörige, die infolge ihrer religiösen Radikalisierung in die syrisch-irakischen Kriegsgebiete aufgebrochen sind. Wir kämpfen mit aller Kraft gegen diese Geißel, die unsere Familien zugrunde richtet und zerstört und die einschneidende Auswirkungen auf unsere europäischen Gesellschaften hat.
 
Wir bitten Sie im Folgenden, sich eine juristische und menschliche Situation bewusst zu machen, die ganz kleine Kinder aus Europa zum Exil in Lagern oder Gefängnissen in Syrien und im Irak verdammt und die deren Eltern ein Gerichtsverfahren in ihren Herkunftsländern unterbindet.
 
Wir möchten Ihnen für Ihr Interesse an diesem Thema danken, das alle europäischen Länder anbelangt und gleichfalls für das an den unveräußerlichen Prinzipien, die es uns seit Jahrzehnten ermöglichen, in Europa in Frieden zu leben. 
 Mit besten Grüßen Die französisches ‘Kollektiv der geeinten Eltern

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Botschaft des französischen Kollektivs Familles unies (Geeinte Familien) an die europäischen Abgeordneten
 
Hunderte Kinder aus Europa werden in Syrien und im Irak entgegen den Bestimmungen von Kinderrechts-Konventionen festgehalten.
Hunderte von Kindern in den syrischen Kriegszonen sind in Todesgefahr.
Dutzende europäischer Bürger sind in Syrien in Gefangenschaft, ohne Aussicht auf einen Prozess und außerhalb jeglichen rechtlichen Rahmens.
 
EUROPA MUSS SICH SEINER VERANTWORTUNG STELLEN UND SEINE BÜRGER HEIMHOLEN.
 
Hunderte von Kindern aus Europa – davon betroffen sind fast alle europäischen Länder- vegetieren seit Monaten in syrischen Lagern so vor sich hin, teils schon seit eineinhalb Jahren. Die Mehrheit dieser Kinder, die von manchem „Experten“ in der öffentlichen Meinung als ‘verteufelt’ dargestellt wurden, ist noch nicht mal fünf Jahre alt. Einige Staaten – Frankreich und Belgien – haben sich dafür ausgesprochen, die Kinder ohne ihre Mütterheimzuholen.
Bislang und trotz gegenläufiger Ankündigungen gewisser Staaten seit nunmehr einem Jahr ist kein einziges Kind aus syrischen Lagern heimgeholt worden!
 
Die von Frankreich und Belgien angestrebte Lösung setzt auf das Einverständnis der Mütter und beinhaltet eine untragbare Maßnahme: ein Aussortieren der Kinder, manche sollen heimgeholt werden, andere nicht. All diese Kinder sind unschuldig: sie haben um nichts gebeten, sie tragen keinerlei Schuld für was auch immer, es handelt sich um Opfer des Kriegs und von Daesh (IS). Diese europäischen Kinder sind Gefangene.Bildung, Schulbesuch und Freizeitvergnügen werden ihnen vorenthalten. Sie befinden sich in einer extrem prekären materiellen Lage, der Zugang zu gesundheitlicher Versorgung ist schwierig oder schlicht nicht vorhanden. Ihnen fehlt jegliche psychologische oder psychiatrische Stütze. Sie sind immer schlimmeren Wetterbedingungen ausgesetzt, angesichts der zunehmenden Kälte dürfte manches Kind den Winter nicht überleben.
Diese Kinder sind Franzosen, Belgier, Holländer, Deutsche, Briten, Portugiesen, Spanier, Italiener, Dänen, Schweden..- mit welchem Recht unterbinden deren Heimatstaaten ihre Rückkehr? Seit Monaten schonhätten Lösungen entwickelt werden können und unternommen wurde nichts. 
 
Diese Kinder zahlen den höchsten Tribut, sie leiden und werden von ihren Heimatländern komplett im Stich gelassen, ganz so, als würden sie für die Fehler ihrer Eltern zur Rechenschaft gezogen. Diesen europäischen Kindern werden all ihre Rechte vorenthalten, die in der internationalen Kinderrechts-Konvention festgeschrieben sind – die alle europäischen Staaten unterzeichnet haben. Das höhere Interesse ALL dieser Kinder besteht darin, sie in ihr jeweiliges Heimatland zurück zu bringen, sie wieder einzugliedern, ihnen die Rechte zuzugestehen, die Kinder unserer Länder genießen: Freiheit, Sicherheit, Recht auf Erziehung, Gesundheit, auf Freizeitvergnügen.
 
Wir bitten die Regierungen der europäischen Länder, die diese Kinder seit zu vielen Monaten einfach ihrem Schicksal überlassen haben, schnellstmöglich deren Heimkehr zu organisieren, bevor manches Kind in einem Lager umkommt, sei es durch Unfall, Krankheit oder wieder aufflammenden Krieg. 
 
Die Mütter dieser Kinder, selbst in Gefangenschaft in den Lagern, haben keinerlei Aussicht auf einen Prozess vor Ort. Die kurdischen Behörden haben angekündigt, kein Gerichtsverfahren gegen sie anzustrengen, eben so wenig wie sie über die syrischen Ehefrauen von Daesh-Kämpfern zu Gericht sitzen wollen.  Können unsere europäischen Rechtsstaaten die Wahl treffen, gegen ihre sämtlichen Regeln zu verstoßen und diese Frauen zu immerwährendem Exil zu verdammen, in eine rechtsfreie Zone zu verbannen,siede factozu Staatenlosen zu machen – konträr zu  unserer Rechtsprechung? Oder werden sie sich im Gegenteil dazu entschließen, ihrer Verantwortung gerecht zu werden,indem sie für die Auslieferung dieser Europäerinnen sorgen und ihnen ein gerechtes Gerichtsverfahren ermöglichen? Diese Lösung ist konform mit dem Geist unserer Rechtsprechung wie ebenso mit dem der internationalen Kinderrechts-Konvention und würde die baldige Heimkehr aller europäischen Kinder erlauben.
 
De europäischen Länder haben betreffs ihrer gefangengehaltenen Bürger eine fast identische Haltung eingenommen: Über diese Personen muss vor Ortgerichtet werden, jegliche Heimführung oder Auslieferung an ihre Herkunftsländer scheint derzeit ausgeschlossen, obgleich gar mehrere internationale Haftbefehle gegen einige Personen, die sich derzeit in Gefangenschaft befinden, erlassen wurden.In Syrien werden die meisten europäischen Gefangenen derzeit von den kurdischen Kräften festgehalten, soll heißen: Einer Nicht-Regierungsmäßigen Einheit, die auf internationaler Ebene nicht anerkannt wird. Derzeit sitzen die Männer in Gefängnissen und die Frauen und Kinder in Lagern ( in Roj, Aïn-Issa, Al-Hol). Die kurdische Obrigkeit hat ganz klar verlauten lassen, dass sie den Ausländern nicht den Prozess machen werde und die unterschiedlichen Länder gebeten, ihre Bürger  zurück zu holen. Die Regierungen der europäischen Staaten jedoch sind ihrer Position treu geblieben, obgleich die Aussicht auf faire Prozessverfahren vor Ort von Tag zu Tag immer unwahrscheinlicher wurden.
 
Europäische Bürger sind mittlerweile schon im Irak vor Gericht gestellt worden, das Land praktiziert noch die Todesstrafe. Humanitäre Vereine und Menschenrechtsorganisationen haben unisono die Tatsache hervorgekehrt, dass die Rechtsprechung im Irak weit entfernt ist von der der Justiz in Europa: Im Irak gibt es kein Ermittlungsverfahren, das dieser Bezeichnung würdig wäre, die Verfahren werden im Eiltempo abgehandelt, verteidigen können sich die Angeklagten kaum, ein Prozess dauert höchstens eine Stunde. Dass somit in flagranter Manier gegen das Recht und das Prinzip ausgleichender Gerechtigkeit verstoßen wird, hat die Verantwortlichen in Europa bislang kaum erschüttert. Dabei wäre es ihnen möglich, die irakische Justiz aufzufordern, die europäischen Bürger ihre Haft im Heimatland absitzen zu lassen. 
Jedenfalls werden noch Dutzende europäischer Kinder im Irak gefangen gehalten und es ist dringend nötig, sie heim zu holen. 
 
In Syrien ist der Krieg gegen Daesh in seine letzte Phase eingetreten. Die Bombenangriffe der internationalen Koalition gegen die letzten Stellungen von Daesh haben allerdings sehr viele zivile Opfer gefordert. Ganze Familien, unzählige Kinder, darunter europäische Minderjährige, wurden getötet oder verletzt.Durch die von den Kampfhandlungen bedingten Versorgungsblockaden werden die letzten Überlebenden in diesen Gebieten ausgehungert, vielfach handelt es sich um Geiseln von Daesh, die als lebende Schutzschilde eingesetzt werden. 
 
Kein Krieg rechtfertigt, dass Kinder getötet werden: Es muss alles dafür getan werden, der Zivilbevölkerung, den Familien und Kindern zu ermöglichen, sich zu ergeben und die Kampfzonen zu verlassen!
 
Angesichts des angekündigten Abzugs der amerikanischen Truppen, der Spannungen und aufkommenden Konflikte zwischen Kurden und der Türkei, der Annäherung zwischen den Kurden und dem Regime von Bachar Al-Assad erscheint die Aussicht auf gerechte Prozessverfahren vor Ort für europäische Bürger, seit jeher eher unrealistisch, immer mehr völlig hinfällig.Dafür droht nun, dass die europäischen Gefangenen und ihre Kinderdem syrischen oder irakischen Regime überstellt werden könnten. Humanitäre Vereine und Menschenrechtsorganisationen prangern seit Jahren das syrische Haftsystem an,in dem schon tausende Männer, Frauen und Kinder gefoltert, vergewaltigt, umgebracht worden sind.
Wollen die Regierungen in Europa, die so auf die Menschenrechte und auf eine unparteiische und gerechte Justiz pochen, ihre Bürger und unschuldige Kindereiner solchen Behandlung überlassen?
 
In Anbetracht der beunruhigenden Entwicklung in Syrien und der zunehmenden Unwägbarkeit der Lage erscheint es uns geboten, die internationalen Haftbefehle, die von Gerichten in Europa erlassen wurden, auszuführen. Und somit die Herausgabe unserer Bürger zu verlangen, um siefür ihre Tatenvor Gericht zu stellen. Wir wissen, dass es vor Ort zu keinem Gerichtsverfahren kommen wird.  Und die eventuelle Übergabe dieser Gefangenen an das syrische Regime – ganz abgesehen von der Tatsache, dass es sich dabei um eine Schandtat und ein Verbrechen handeln würde – kann mittel- oder langfristig für Europa zu einem offensichtlichen Sicherheitsrisiko werden. Die kurdische Obrigkeit hat im übrigen mitgeteilt, dass sie nicht mehr lange die sichere Verwahrung dieser europäischen Gefangenen gewährleisten könne und dass somit Gefängnis-Ausbrüche zu befürchten seien. Damit ist die Rückholung dieser Personen nicht mehr nur eine Rechtsfrage, sondern wird auch zu einer Sicherheitsfrage für Europa. 
Indem sich unserer Regierungen auf die Weigerung versteifen, ihrer Verantwortung gerecht zu werden, erkennen sie an, dass eine gewisse Kategorie europäischer Bürger es nicht verdiene, gemäß den Prinzipen eines Rechtsstaats und eines gerechten  Prozessverfahrens behandelt zu werden. Dabei gelten diese Prinzipien für jedermann, ungeachtet des Umfangs der verübten Verbrechen. Dagegen zu verstoßen, bedeutet, die Basis unserer Justizsysteme und unserer demokratischen Prinzipien per se in Frage zu stellen. In dunkle Stunden unserer noch gar nicht so lange vergangenen Geschichte zurückzufallen. 
 
Paris 17. Januar 2019


Enfants européens en danger de mort, l’Europe doit respecter les Conventions internationales

Madame la Députée européenne,
Monsieur le Député européen,

Le « Collectif des Familles Unies » (France) vous adresse ses meilleurs vœux pour la Nouvelle Année 2019.Nous sommes un groupe de parents français, respectueux des valeurs et principes démocratiques qui ont permis à l’Europe de se construire en paix ces dernières décennies, parents touchés par la radicalisation religieuse violente ayant entraîné le départ d’un ou plusieurs membres de leur famille dans des zones de guerre syro-irakiennes.

Nous luttons de toutes nos forces contre ce fléau qui ravage et détruit nos familles, et qui a durement frappé nos sociétés européennes.Nous vous prions de bien vouloir prendre connaissance, ci-dessous, d’une situation juridique et humaine, qui condamne de très jeunes enfants européens à l’exil dans des camps ou des prisons en Syrie et en Irak, et qui empêche leurs parents à faire face à leur justice nationale.Nous vous remercions de l’intérêt que vous porterez à cette situation qui concerne tous les pays européens, et à ces principes inaliénables qui nous permettent de vivre en paix depuis plusieurs décennies en Europe.

Nous vous prions de croire, Madame la Députée européenne, en l’assurance de notre très haute considération.

Pour le Collectif des Familles Unies 

___________________Paris, le 27 janvier 2019________________________________

Message du Collectif des Familles unies (France) aux députés européens : Des centaines d’enfants en danger de mort dans les zones de guerre en Syrie Des dizaines de ressortissants européens prisonniers en Syrie sans perspective de procès et en dehors de tout cadre légal L’EUROPE DOIT PRENDRE SES RESPONSABILITÉS ET RAPATRIER SES RESSORTISSANTS

Des centaines d’enfants européens – pratiquement tous les pays européens sont concernés -, croupissent depuis des mois dans des camps en Syrie, certains depuis plus d’un an et demi.Ces enfants, que certains « experts » ont diabolisés aux yeux de l’opinion publique, ont en majorité moins de cinq ans. Certains pays (la France et la Belgique) ont pris position pour le rapatriement des enfants sans leurs mèresA ce jour, malgré les annonces répétées depuis un an de certains pays, aucun enfant n’a été rapatrié des camps de Syrie !La solution envisagée par la France et la Belgique, qui nécessite l’accord des mères, implique un tri insupportable entre les enfants, dont certains seraient rapatriés et d’autres pas. Les enfants sont tous innocents : ils n’ont rien demandé, ils ne sont coupables de rien, ce sont des victimes de la guerre et de Daesh. Ces enfants européens sont prisonniers. Ils n’ont pas d’éducation, pas d’école, pas de loisirs. Les conditions matérielles sont d’une extrême précarité, et l’accès aux soins difficile ou quasiment inexistant. Ils n’ont aucun soutien psychologique ou psychiatrique. Ils doivent affronter des conditions climatiques de plus en plus rigoureuses, avec le froid de plus en plus intense, et certains risquent de ne pas survivre à l’hiver. Ces enfants sont français, belges, néerlandais, allemands, britanniques, portugais, espagnols, italiens, danois, suédois, … De quel droit leurs propres pays empêchent-ils leur retour ? Qu’ont-ils fait pour être ainsi ostracisés ? Des solutions auraient pu être mises en œuvre depuis des mois, et rien n’a été fait.Ce sont ces enfants qui payent le plus lourd tribut, qui souffrent et qui sont laissés dans un état d’abandon total par leurs propres pays, comme s’ils payaient pour les fautes de leurs parents. Ces enfants européens sont privés de tous leurs droits, prévus par la Convention internationale des droits de l’enfant, dont tous les pays européens sont signataires. L’intérêt supérieur de TOUS ces enfants, c’est d’être rapatriés dans leurs pays, d’être réinsérés ou insérés dans les sociétés européennes, de disposer des droits dont jouissent les enfants dans nos pays : liberté, sécurité, droit à l’éducation, à la santé, aux loisirs. Nous demandons aux gouvernements des pays européens, qui ont abandonné ces enfants à leur sort depuis de trop longs mois, d’organiser au plus vite leur retour, avant que certains de ces enfants périssent dans les camps, d’accident, de maladie ou victimes d’une recrudescence de la guerre.   Les mères de ces enfants, prisonnières avec eux dans les camps, n’ont aucune perspective de procès sur place. Les autorités kurdes ont annoncé qu’elles ne les jugeront pas, pas plus qu’elles ne jugent les épouses syriennes des combattants de Daesh. Nos Etats de droit européens peuvent-ils faire le choix de déroger à toutes leurs règles en condamnant ces femmes à un exil perpétuel, à être reléguées dans une zone de non-droit, à devenir de factoapatrides – toutes condamnations contraires à notre droit ? Ou au contraire vont-ils se décider à prendre leurs responsabilités en extradant ces femmes européennes, pour qu’elles puissent être jugées dans le cadre de procès équitables ?  Cette solution, conforme à l’esprit de notre justice et conforme également à la Convention internationale des droits de l’enfant, permettrait le rapatriement rapide de tous les enfants européens.Les pays européens ont adopté vis-à-vis de leurs ressortissants prisonniers une attitude pratiquement identique : ces personnes doivent être jugés sur place, et tout rapatriement ou extradition vers les pays d’origine semble exclu pour le moment, alors même que des mandats d’arrêt internationaux ont été émis contre un certain nombre de personnes actuellement prisonnières. En Syrie, la plupart des Européens prisonniers sont détenus par les forces kurdes, c’est-à-dire une entité non-gouvernementale non reconnue au niveau international.  Actuellement, les hommes sont détenus dans des prisons, et les femmes et les enfants dans des camps (à Roj, Aïn-Issa, Al-Hol). Les autorités kurdes ont très clairement fait savoir qu’ils ne jugeront pas les ressortissants étrangers et ont demandé aux différents pays de récupérer leurs nationaux.Malgré cela, les gouvernements européens ont campé sur leur position, même si la perspective d’un procès sur place devenait de jour en jour de plus en plus improbable.  Des ressortissants européens ont déjà été jugés en Irak, pays qui pratique la peine de mort. Les organisations humanitaires et des droits humains ont toutes insisté sur le fait que l’Irak appliquait une justice bien éloignée de tous les canons de la justice européenne : aucune instruction digne de ce nom, procédures expéditives, défense des accusés quasiment inexistante, procès expédiés en une heure ou moins. Ces entorses flagrantes au droit et à l’équité, n’ont guère ému les responsables européens. Cependant ces autorités ont la possibilité de demander à la justice irakienne que les ressortissants européens purgent leur peine dans leurs pays d’origine. En tout état de cause, des dizaines d’enfants européens sont encore prisonniers en Irak, et il est urgent de les rapatrier.Sur le terrain en Syrie, la guerre contre Daesh arrive dans sa phase ultime. Cependant, les bombardements de la coalition sur des dernières zones contrôlées par Daesh ont provoqué de très nombreuses victimes civiles. Des familles entières, de nombreux enfants, et parmi eux des enfants européens, ont été tués ou blessés.Le blocus imposé par les combats affame les derniers survivants de ces zones, dont beaucoup sont pris en otage par Daesh et servent de bouclier humain. Aucune guerre ne justifie que l’on tue des enfants : tout doit être fait pour permettre aux civils, aux familles et aux enfants de se rendre et de quitter les zones de guerre !L’évolution de la situation, avec le départ annoncé des forces américaines, les tensions et les perspectives de conflit entre les Kurdes et la Turquie, le rapprochement entre les Kurdes et le régime de Bachar Al-Assad, rend cette perspective de procès sur place des ressortissants européens, qui était déjà irréaliste, complètement caduque.En revanche, le risque de transfert des prisonniers européens et de leurs enfantsaux forces du régime syrien ou irakien devient une possibilité. Les organisations humanitaires et des droits humains dénoncent depuis des années le système carcéral syrien, où des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont été torturés, violés et exécutés :Est-ce cela que les gouvernements européens, champions des droits humains et d’une justice impartiale et équitable, réservent à leurs ressortissants et à des enfants innocents ?Devant l’évolution inquiétante de la situation en Syrie et les incertitudes qu’elle comporte, il nous semble impératif de faire exécuter les mandats d’arrêt internationaux édités par les différentes juridictions européennes, et donc de faire extrader nos ressortissants pour les juger pour ce qu’ils ont fait. Nous savons qu’il n’y aura pas de procès sur place, et l’éventuel transfert de ces prisonniers au régime syrien – outre le fait que cela constituerait une infamie et un crime, notamment dans le cas des enfants – peut faire courir à l’Europe à moyen ou à long terme un risque sécuritaire évident. Les autorités kurdes ont déclaré par ailleurs qu’elles ne pourraient pas longtemps assurer des conditions de détention sécurisées pour ces prisonniers européens, et que des évasions ou des dispersions étaient dès lors possibles : leur extradition est donc non seulement une question de droit, mais de sécurité européenne.En s’obstinant dans le refus de prendre leurs responsabilités, nos gouvernements valident le fait qu’une certaine catégorie de citoyens européens ne mérite pas que leur soient appliqués les principes de l’état de droit et d’un procès équitable. Or ces principes s’appliquent à tous, quelque soit l’étendue des crimes commis : y déroger, c’est remettre en cause les bases mêmes de nos systèmes juridiques et de nos principes démocratiques, c’est un retour aux heures sombres de notre histoire pas si lointaine.
________________________________________________________________________PETITION
TO THE MEMBERS OF THE EUROPEAN PARLIAMENT
FROM THE UNITED FAMILIES COALITION (FRANCE) 
Hundreds of children have been detained in Syria and in Iraq, in violation of the Convention of Children’s rights. Hundreds of children are in danger of being slaughtered within the war zones of Syria. Tens of European nationals are prisoners in Syria without any hope for a trial and outside of any legal recourse. The European Community has to assume the responsibility to bring back home its people. Hundreds of European children (from almost all European countries are affected) languish in Syrian prison camps; some of them have spent more than a year and a half as prisoners. Those children who are for the most part less than 5 years old have been demonized by some “experts”, in the eye of the public opinion. Some countries (France and Belgium) have opted for the repatriation of the children “without their mothers”. Up to this date, despite repeated announcements, a year has passed and no child has been repatriated from the Syrian camps.France and Belgium came up with the idea of requiring the mothers’ agreement, which implies an unbearable triage would be made between the children; some of them would be repatriated, some of them not. All the children are innocent; they are not asking for anything. They are not guilty of anything, they are victims of the war and Daesh. These children are prisoners. They receive no education, no schooling, no recreation. Their living conditions are extremely precarious and access to healthcare is difficult or quasi-inexistent.They have no support system, psychological or psychiatric. They have to confront harsh weather changes; with cold winter at bay, they may not survive. These children are French, Belgian, Dutch, German, British. What makes it right for their own countries to impede their return to the home land? What have they done to be ostracized in such a manner?
A solution could have been found many months ago, but nothing was done. These are the children who pay the heaviest toll and who have been totally abandoned by their native countries; it is as though they were meant to pay for the sins of their parents. These European children are deprived of their rights, rights provided by the International Convention of Children’s Rights, which was signed by all the European Community members. It is of the highest interest that ALL these children are repatriated to their country of origin,be rehabilitated or assimilated into the European Community society and to be able to enjoy all the rights given to all children in our countries: liberty, security, right to education, the right to healthcare and recreation. We petition the governments of the European countries that have abandoned these children to their fate. For such a long time. We petition for their prompt return, before some of these children perish in the camps, either by accident, disease or as collateral victims of a war escalade. Inside the camps the children are prisoners like their mothers who have no prospect of a trial in that place. The Kurd authorities have announced that they would not bring to trial either the wives of the Daesh fighters nor the wives of the Syrians. Can the Law in our European countries depart from the letter of their principles and condemn these women to an indefinite exile? To know that these women will be relegated into a position where they would be without any rights and considered stateless. Instead, why not decide responsibly to extradite these European women so they can receive a fair trial?This solution is in agreement with the spirit of our justice and in synchrony with the International Convention on Children’s Rights allowing the swift repatriation of all the European children. The European countries have taken a quasi-identical position vis-à-vis their national prisoners. In their view, thesepeople must be judged on the site and for the moment they exclude any repatriation or extradition; even though international arrest warrants have been issued for subjects already in jail. In Syria, most European prisoners are detained by the Kurd armed forces (which means that a non-government entity, not recognized by the international community, is acting as the Police). Actually, the men are detained in the prisons and women and children are in the camps (at Roj, Ain-Issa, Al-Hol). The Kurd authorities have clearly stated that they will not bring to trial the foreign nationals and have asked the different foreign countries to come and retrieve their nationals. Despite this appeal, the European governments remained fixed in their position; even though the hope fortrials on site is remote. Some European nationals have already been sentenced in Iraq, a country known for practicing the death penalty. Humanitarian organizations for Human Rights have indicated that Iraq applies a justice placed far from the norms of European justice: there are no instructions during trial to speak of, defense for the accused is practically inexistent, procedures are expedited in one hour or less. Flagrant disregard for the rules of Law and equity have not moved the European Heads of States. Nevertheless, the same authorities are able to ask the judicial system of Iraq to allow the European nationals to serve their sentence in their country of origin. In any case, a dozen European children are still prisoners in Iraq, and it is crucial to evacuate them. Out in the fields, in Syria, the war against Daesh has reached its final stage. Nevertheless, the bombings of the coalition over the last zones controlled by Daesh have caused many civilian casualties; entire families, a largenumber of children among them European children have been killed or injured. The blockade imposed by the battles is starving the last survivors of these zones, from which a lot have been taken hostages by Daesh and are used as human shields. No war justifies the taking of children’s lives. Everythingmust be done to allow civilians, their families and their children to surrender and leave the war zones! The situation is evolving with the announced departure of the American troops. Tensions and the prospect of conflict between the Kurds and the Turkish forces grow. In the meantime, the closeness between the Kurds and the regime of Bashar-Assad makes the idea of having the trials on the site, unrealistic and completely lapsed, for the European nationals. But on the other hand, the risk of seeing transfer of European prisoners and their children to the forces of the Syrian or Iraqi regime becomes a possibility. Humanitarian and Human Rights organizations exposed for many years the Syrian and Iraqi prison system where thousands of men, women and children have been tortured, raped and executed. Is this what European governments, known for being champions of human rights and champions of an impartial justice system have in store for their nationals and for their innocent children? Facing the disquieting evolution of the situation in Syria and the uncertainty at hand, we believe that it is of the utmost urgency to enforce the international warrant arrests issued by the many European jurisdictions, in order to obtain the extradition of our nationals and finally bring them to justice, for the crimes they have committed. We know that there won’t be a trial over there and the possibility of transferring these prisoners to the Syrian authorities would constitute an infamy and a crime, especially in the children’s case, which can cause Europe to run a grave security risk, sooner or later. The Kurd authorities have declared that they can no longer guarantee secure conditions of detention for those prisoners. So, their extradition is not only a matter of Law but also of the European safety. As they persist in their refusal to take on the responsibility, our governments are validating the fact that ina certain category of European citizens, it is not necessary to apply the principles of an equitable and fair judgment.But in fact, those principles apply to all, no matter what the crime committed. To depart from the rules is to question againon the basis of our judicial system and of our democracy. It is a return to the dark ages of our not so distant history.  PARIS
January 17, 2019 


Lettre à Monsieur Edouard Philippe, Monsieur le Premier Ministre

Paris le 16 janvier 2019


Monsieur le Premier Ministre,

En ce début d’année, nous vous présentons nos meilleurs vœux pour 2019, et souhaitons que la cause des familles touchées par la radicalisation et le sort des enfants français retenus dans des camps et des prisons en Syrie et en Irak soient une priorité du gouvernement. 

Nous avons l’honneur de vous transmettre ci-joint la lettre du Collectif des Familles Unies, adressée nommément à tous les parlementaires de la nation en vue de les sensibiliser sur ce sujet.

Cette situation nécessite une approche respectueuse de notre droit et des valeurs qui cimentent notre nation. Les conventions internationales, et en particulier la Convention internationale des droits de l’enfant, dont la France est signataire, doivent être respectées et appliquées pleinement.

Le sort de ces enfants, dont la plupart ont moins de cinq ans, est crucial, et il ne peut pas dépendre des aléas de l’opinion publique ou de la vindicte des réseaux sociaux. Si c’est le cas, c’est le début d’une dérive sociétale où tous nos fondements démocratiques seraient remis en cause, rappelant des époques sombres de notre histoire.

Depuis plus d’un an, le Gouvernement a fait des annonces pour le rapatriement des enfants sans que ces dernières soient suivies d’effet ! 

Prendre cette décision de rapatrier ces très jeunes enfants, avec leurs parents, qui eux doivent être jugés conformément à notre droit, doit être une priorité, pour le droit des familles touchées, mais aussi pour tous les Français devant connaître certaines vérités indispensables sur le processus de propagation de l’idéologie mortifère de Daesh et d’organisations similaires.

Nous réitérons notre demande d’être reçus par les autorités de la République afin que nous puissions évoquer ensemble les conditions de rapatriement, et de réinsertion de nos enfants. Nous ne sommes pas entendus et nous nous sentons ignorés malgré nos actions et prises de parole, notre contribution active avec tous les autres acteurs (le Gouvernement, la Justice, les avocats, l’Administration, les médecins, les psychologues…), nous semble pourtant indispensable dans la situation actuelle.

Avec l’espoir que notre justice républicaine s’applique avec sérénité, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre très haute considération.

Lettre ouverte à Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République

Paris le 16 janvier 2019

Monsieur le Président de la République,

En ce début d’année, nous vous présentons nos meilleurs vœux pour 2019, et souhaitons que la cause des familles touchées par la radicalisation et le sort des enfants français retenus dans des camps et des prisons en Syrie et en Irak soient une priorité du gouvernement. 

Nous avons l’honneur de vous transmettre ci-joint la lettre du Collectif des Familles Unies, adressée nommément à tous les parlementaires de la nation en vue de les sensibiliser sur ce sujet.

Cette situation nécessite une approche respectueuse de notre droit et des valeurs qui cimentent notre nation. Les conventions internationales, et en particulier la Convention internationale des droits de l’enfant, dont la France est signataire, doivent être respectées et appliquées pleinement.

Le sort de ces enfants, dont la plupart ont moins de cinq ans, est crucial, et il ne peut pas dépendre des aléas de l’opinion publique ou de la vindicte des réseaux sociaux. Si c’est le cas, c’est le début d’une dérive sociétale où tous nos fondements démocratiques seraient remis en cause, rappelant des époques sombres de notre histoire.

Depuis plus d’un an, le Gouvernement a fait des annonces pour le rapatriement des enfants sans que ces dernières soient suivies d’effet ! 

Prendre cette décision de rapatrier ces très jeunes enfants, avec leurs parents, qui eux doivent être jugés conformément à notre droit, doit être une priorité, pour le droit des familles touchées, mais aussi pour tous les Français devant connaître certaines vérités indispensables sur le processus de propagation de l’idéologie mortifère de Daesh et d’organisations similaires.

Nous réitérons notre demande d’être reçus par les autorités de la République afin que nous puissions évoquer ensemble les conditions de rapatriement, et de réinsertion de nos enfants. Nous ne sommes pas entendus et nous nous sentons ignorés malgré nos actions et prises de parole, notre contribution active avec tous les autres acteurs (le Gouvernement, la Justice, les avocats, l’Administration, les médecins, les psychologues…), nous semble pourtant indispensable dans la situation actuelle.

Avec l’espoir que notre justice républicaine s’applique avec sérénité, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération et de notre profond respect.

Enfants français détenus et bombardés : pour le respect du droit et de nos principes fondamentaux qui cimentent notre Nation

Madame la Députée,

Madame la Sénatrice,

Monsieur le Député,

Monsieur le Sénateur,

Vous qui êtes les représentants de notre nation, attachée aux valeurs universelles des droits de l’homme et de la protection de l’enfance, prenez s’il vous plaît le temps de lire et partager les communiqués ci-dessous du «Collectif Familles Unies » relatifs à la situation des ressortissants français en Syrie et en Irak, et en particulier celle des enfants. 

Nous ne pouvons rester passifs devant tant de contradictions, d’annonces fictives et de dénis de tous les corps d’état.Prenons les décisions dont la France s’honorera, l’Histoire en sera le grand témoin.

Il y a urgence et nous sollicitons des rendez-vous pour être entendus et sauver ceux qui peuvent encore l’être, conformément aux principes républicains et aux règles de l’Etat de droit.

Recevez, Monsieur le Député, nos respectueuses et républicaines salutations, ainsi que nos meilleurs voeux pour la nouvelle année 2019, qu’elle soit sous le signe de la paix.

Lettre ouverte du 26 décembre 2018 à l’attention de Madame Florence Parly, Ministre des armées.

Objet : Lettre ouverte, « il faut terminer le travail » 

Madame la Ministre,

Faudrait-il être inhumain et insensible pour ne pas réagir aux mots que vous avez prononcés en direct d’une Radio, suite à l’annonce des américains de se retirer de la Syrie ?

Vos mots « il faut terminer le travail » sonnent comme une solution finale, une extermination qui ne tue pas l’idéologie, un travail de nettoyage d’un mal comparé à de la vermine. Et j’ai mal de les entendre. 

Aussi horribles que soient ce conflit et les victimes qu’il engendre de tous les côtés, il s’agit d’êtres humains, même combattants, de prisonniers, de civils et enfants dont le sort devrait être encadré par le Droit de la guerre et les Droits de l’homme. Mais non, la peur et la vengeance justifieraient tous les moyens ! 

Je ne l’accepte pas et le dénonce en mon nom et au nom de ceux qui perdent les leurs.

La France devra se regarder dans la glace et assumer les origines et les conséquences de ce conflit que seule la raison et le souci de justice peuvent régler sereinement, au lieu de l’application de la loi du Talion.

Au moment où le conflit en Syrie évolue, où les Turcs annoncent vouloir attaquer les Kurdes et où des Français vont devenir une monnaie d’échange, on ne peut rester passifs. 

Je me sens concernée et propose une réflexion et des mots pour soigner les maux de la société, inspirés par Pierre Rabhi (La convergence des consciences) :

« Pourquoi diable avons-nous donc tant d’aptitudes et un comportement aussi sot et aussi destructeur ? L’origine de ce mal interroge les consciences. Atterré par la violence humaine, Jean-Marie Pelt n’hésitait pas à invoquer Satan = l’esprit qui divise. Pourquoi ne comprenons-nous pas que c’est LE MAL QUI FAIT MAL ? 

D’où nous vient cette férocité absurde et vaine ? Nous ne pouvons même pas accuser notre animalité puisque l’animal lui ne fait pas de mal ! »

J’ignore si je serai lue ni même entendue par vous, les autres membres du gouvernement, le Président de la République restant sourds à nos appels. Mais je suis fière de les écrire pour mes enfants et petits enfants nés et à venir, pour les familles touchées par la violence de la guerre, pour un avenir en paix un jour ! 

Recevez, Madame la Ministre, mes salutations respectueuses, mais profondément meurtries.

Véronique Roy

Membre du Collectif Familles Unies

Radio et Télévision Suisse (RTS)

https://www.rts.ch/play/radio/tout-un-monde/audio/le-retour-des-djihadistes-de-syrie-temoignages-de-familles-en-france?id=10087668

Communiqué de presse du Collectif Familles Unies du 26 décembre 2018

LES FRANÇAIS DÉTENUS DANS LES CAMPS ET LES PRISONS EN SYRIE.VONT-ILS ÊTRE LIVRÉS À ASSAD ?

Le Collectif Familles Unies réclame le rapatriement immédiat des enfants et des ressortissants français détenus en Syrie

Le départ des troupes américaines et l’impact de ce retrait sur les zones actuellement contrôlées par les forces kurdes, risque d’avoir des conséquences dramatiques sur le sort des enfants français détenus actuellement avec leurs mères dans les camps kurdes. Des rumeurs alarmantes, non encore vérifiées, font état de possibles transferts de prisonniers vers les forces de Bachar el Assad, notamment en cas d’offensive turque. Le rapprochement des forces kurdes, après la défection des Américains, avec le régime de Damas prend de plus en plus rapidement forme, et ces transferts représentent donc une possibilité qu’il faut prendre en compte, d’autant que l’on se souvient des transferts et des échanges de prisonniers entre les forces kurdes et l’Etat islamique en mai dernier.

En février dernier, M. Le Drian, Ministre des Affaires étrangères, déclarait que les enfants français détenus en Syrie seraient rapatriés. En septembre, le Ministère des Affaires étrangères réitérait cette position, en précisant que les enfants seraient rapatriés seuls, sans leurs mères, qui devaient être jugées en Syrie. Des émissaires français du Ministère des Affaires étrangères visitaient le camp de Roj, administré par les forces kurdes, en octobre, et rencontraient certaines ressortissantes françaises pour les sonder sur leur intention de laisser partir ou pas leurs enfants sans elles, – sans trop de succès à vrai dire. Ces femmes étaient placées devant le choix suivant : accepter le départ de leurs enfants sans espoir de les revoir un jour, et sans aucune visibilité sur leur avenir à elles, – ou garder leurs enfants avec elles, dans un camp d’un pays en guerre. Le Ministère des Affaires étrangères déclarait vouloir agir dans « l’intérêt supérieur de l’enfant ». De notre point de vue, l’intérêt supérieur des petits enfants français détenus en Syrie est d’être tous rapatriés dans leur pays, et de bénéficier des droits à la sécurité, à la santé, à l’éducation, aux loisirs… – droits élémentaires dont ils sont complètement privés dans les camps.

Cette position des autorités françaises (rapatrier les enfants sans les mères mais avec l’autorisation de celles-ci) équivalait de facto à ne pas rapatrier des enfants français prisonniers, qui sont parfaitement innocents, qui n’ont rien demandé et qui sont des victimesde Daesh et de la guerre. L’évolution de la situation en Syrie rend de toute façon cette position complètement caduque : on sait formellement à présent qu’il n’y aura pas de procès organisés par les forces kurdes à l’encontre des ressortissants français. Les kurdes le répétaient sur tous les tons depuis des mois ; la situation à présent l’impose de manière formelle.

Si les forces kurdes ne jugent pas les adultes, comme c’est à présent certain, et si le rapprochement entre les responsables kurdes et le régime de Damas se précise, il y a un risque évident que ces enfants et leurs parents soient livrés aux forces syriennes, dans un avenir qui pourrait être proche. Ces enfants et leurs parents sont donc en danger de mort : les informations rapportées sur les prisons syriennes  font constamment état de tortures, de viols et d’exécutions sommaires. Est-ce cela que l’on veut pour des petits enfants français innocents ? Est-ce cela que l’on préconise pour des adultes – aussi coupables soient-ils – dont des ministres français disaient encore récemment qu’ils devaient être jugés dans des « procès équitables » ?

Il y a actuellement une quinzaine de femmes françaises détenues avec leurs enfants (une cinquantaine) au camp de Roj. D’autres françaises (en plus petit nombre) sont détenues à Aïn Issa et Al-Hol. Ces enfants ont entre deux mois et une dizaine d’années, et la majorité a moins de cinq ans. Ces enfants vivent depuis des mois dans des conditions matérielles précaires, sans école, sans éducation, sans accès aux soins, dans des conditions climatiques qui sont de plus en plus rigoureuses. Ces enfants sont actuellement en danger de mort : il faut les sauver, et il y a urgence ! Certains d’entre eux croupissent dans des camps depuis un an et demi.Comment un Etat de droit, soucieux des droits humains, des droits de l’enfant comme la France, peut-il laisser ses propres enfants dépérir dans ces conditions ?

Dans cette situation de détention qui se prolonge, ce sont les plus plus faibles, les plus innocents, qui payent le plus lourd tribut ! Devant cette souffrance des enfants, devant le risque énorme qu’ils courent à présent, il faut agir vite : nous demandons que les rapatriements commencent dans les plus courts délais.

Pour que le rapatriement de tous les enfants puissent se faire rapidement et dans de bonnes conditions, pour qu’il n’y ait pas d’exception dans le traitement des enfants, nous demandons que les mères soient rapatriées avec eux. Le Collectif Familles unies ne demande aucune indulgence particulière pour les adultes, et veut que ceux-ci soient placés devant leurs responsabilités, qu’ils soient donc jugés dans le cadre de procès équitable.

En ce qui concerne les prisonniers détenus dans les prisons kurdes, à savoir quelques dizaines de ressortissants français, essentiellement des hommes, nous demandons l’exécution des mandats d’arrêt internationaux édictés par la justice française, et donc leur extradition vers la France. Pour eux non plus, nous savons à présent qu’il n’y aura pas de procès sur place. Les autorités kurdes ont déclaré par ailleurs qu’ils ne pourraient pas longtemps assurer des conditions de détention optimales, que des évasions ou des dispersions étaient dès lors possibles : leur extradition est donc non seulement une question de droit, mais aussi de sécurité nationale.