Lettre à Monsieur Edouard Philippe, Monsieur le Premier Ministre

Paris le 16 janvier 2019


Monsieur le Premier Ministre,

En ce début d’année, nous vous présentons nos meilleurs vœux pour 2019, et souhaitons que la cause des familles touchées par la radicalisation et le sort des enfants français retenus dans des camps et des prisons en Syrie et en Irak soient une priorité du gouvernement. 

Nous avons l’honneur de vous transmettre ci-joint la lettre du Collectif des Familles Unies, adressée nommément à tous les parlementaires de la nation en vue de les sensibiliser sur ce sujet.

Cette situation nécessite une approche respectueuse de notre droit et des valeurs qui cimentent notre nation. Les conventions internationales, et en particulier la Convention internationale des droits de l’enfant, dont la France est signataire, doivent être respectées et appliquées pleinement.

Le sort de ces enfants, dont la plupart ont moins de cinq ans, est crucial, et il ne peut pas dépendre des aléas de l’opinion publique ou de la vindicte des réseaux sociaux. Si c’est le cas, c’est le début d’une dérive sociétale où tous nos fondements démocratiques seraient remis en cause, rappelant des époques sombres de notre histoire.

Depuis plus d’un an, le Gouvernement a fait des annonces pour le rapatriement des enfants sans que ces dernières soient suivies d’effet ! 

Prendre cette décision de rapatrier ces très jeunes enfants, avec leurs parents, qui eux doivent être jugés conformément à notre droit, doit être une priorité, pour le droit des familles touchées, mais aussi pour tous les Français devant connaître certaines vérités indispensables sur le processus de propagation de l’idéologie mortifère de Daesh et d’organisations similaires.

Nous réitérons notre demande d’être reçus par les autorités de la République afin que nous puissions évoquer ensemble les conditions de rapatriement, et de réinsertion de nos enfants. Nous ne sommes pas entendus et nous nous sentons ignorés malgré nos actions et prises de parole, notre contribution active avec tous les autres acteurs (le Gouvernement, la Justice, les avocats, l’Administration, les médecins, les psychologues…), nous semble pourtant indispensable dans la situation actuelle.

Avec l’espoir que notre justice républicaine s’applique avec sérénité, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre très haute considération.

Lettre ouverte à Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République

Paris le 16 janvier 2019

Monsieur le Président de la République,

En ce début d’année, nous vous présentons nos meilleurs vœux pour 2019, et souhaitons que la cause des familles touchées par la radicalisation et le sort des enfants français retenus dans des camps et des prisons en Syrie et en Irak soient une priorité du gouvernement. 

Nous avons l’honneur de vous transmettre ci-joint la lettre du Collectif des Familles Unies, adressée nommément à tous les parlementaires de la nation en vue de les sensibiliser sur ce sujet.

Cette situation nécessite une approche respectueuse de notre droit et des valeurs qui cimentent notre nation. Les conventions internationales, et en particulier la Convention internationale des droits de l’enfant, dont la France est signataire, doivent être respectées et appliquées pleinement.

Le sort de ces enfants, dont la plupart ont moins de cinq ans, est crucial, et il ne peut pas dépendre des aléas de l’opinion publique ou de la vindicte des réseaux sociaux. Si c’est le cas, c’est le début d’une dérive sociétale où tous nos fondements démocratiques seraient remis en cause, rappelant des époques sombres de notre histoire.

Depuis plus d’un an, le Gouvernement a fait des annonces pour le rapatriement des enfants sans que ces dernières soient suivies d’effet ! 

Prendre cette décision de rapatrier ces très jeunes enfants, avec leurs parents, qui eux doivent être jugés conformément à notre droit, doit être une priorité, pour le droit des familles touchées, mais aussi pour tous les Français devant connaître certaines vérités indispensables sur le processus de propagation de l’idéologie mortifère de Daesh et d’organisations similaires.

Nous réitérons notre demande d’être reçus par les autorités de la République afin que nous puissions évoquer ensemble les conditions de rapatriement, et de réinsertion de nos enfants. Nous ne sommes pas entendus et nous nous sentons ignorés malgré nos actions et prises de parole, notre contribution active avec tous les autres acteurs (le Gouvernement, la Justice, les avocats, l’Administration, les médecins, les psychologues…), nous semble pourtant indispensable dans la situation actuelle.

Avec l’espoir que notre justice républicaine s’applique avec sérénité, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération et de notre profond respect.

Enfants français détenus et bombardés : pour le respect du droit et de nos principes fondamentaux qui cimentent notre Nation

Madame la Députée,

Madame la Sénatrice,

Monsieur le Député,

Monsieur le Sénateur,

Vous qui êtes les représentants de notre nation, attachée aux valeurs universelles des droits de l’homme et de la protection de l’enfance, prenez s’il vous plaît le temps de lire et partager les communiqués ci-dessous du «Collectif Familles Unies » relatifs à la situation des ressortissants français en Syrie et en Irak, et en particulier celle des enfants. 

Nous ne pouvons rester passifs devant tant de contradictions, d’annonces fictives et de dénis de tous les corps d’état.Prenons les décisions dont la France s’honorera, l’Histoire en sera le grand témoin.

Il y a urgence et nous sollicitons des rendez-vous pour être entendus et sauver ceux qui peuvent encore l’être, conformément aux principes républicains et aux règles de l’Etat de droit.

Recevez, Monsieur le Député, nos respectueuses et républicaines salutations, ainsi que nos meilleurs voeux pour la nouvelle année 2019, qu’elle soit sous le signe de la paix.

Lettre ouverte du 26 décembre 2018 à l’attention de Madame Florence Parly, Ministre des armées.

Objet : Lettre ouverte, « il faut terminer le travail » 

Madame la Ministre,

Faudrait-il être inhumain et insensible pour ne pas réagir aux mots que vous avez prononcés en direct d’une Radio, suite à l’annonce des américains de se retirer de la Syrie ?

Vos mots « il faut terminer le travail » sonnent comme une solution finale, une extermination qui ne tue pas l’idéologie, un travail de nettoyage d’un mal comparé à de la vermine. Et j’ai mal de les entendre. 

Aussi horribles que soient ce conflit et les victimes qu’il engendre de tous les côtés, il s’agit d’êtres humains, même combattants, de prisonniers, de civils et enfants dont le sort devrait être encadré par le Droit de la guerre et les Droits de l’homme. Mais non, la peur et la vengeance justifieraient tous les moyens ! 

Je ne l’accepte pas et le dénonce en mon nom et au nom de ceux qui perdent les leurs.

La France devra se regarder dans la glace et assumer les origines et les conséquences de ce conflit que seule la raison et le souci de justice peuvent régler sereinement, au lieu de l’application de la loi du Talion.

Au moment où le conflit en Syrie évolue, où les Turcs annoncent vouloir attaquer les Kurdes et où des Français vont devenir une monnaie d’échange, on ne peut rester passifs. 

Je me sens concernée et propose une réflexion et des mots pour soigner les maux de la société, inspirés par Pierre Rabhi (La convergence des consciences) :

« Pourquoi diable avons-nous donc tant d’aptitudes et un comportement aussi sot et aussi destructeur ? L’origine de ce mal interroge les consciences. Atterré par la violence humaine, Jean-Marie Pelt n’hésitait pas à invoquer Satan = l’esprit qui divise. Pourquoi ne comprenons-nous pas que c’est LE MAL QUI FAIT MAL ? 

D’où nous vient cette férocité absurde et vaine ? Nous ne pouvons même pas accuser notre animalité puisque l’animal lui ne fait pas de mal ! »

J’ignore si je serai lue ni même entendue par vous, les autres membres du gouvernement, le Président de la République restant sourds à nos appels. Mais je suis fière de les écrire pour mes enfants et petits enfants nés et à venir, pour les familles touchées par la violence de la guerre, pour un avenir en paix un jour ! 

Recevez, Madame la Ministre, mes salutations respectueuses, mais profondément meurtries.

Véronique Roy

Membre du Collectif Familles Unies

Radio et Télévision Suisse (RTS)

https://www.rts.ch/play/radio/tout-un-monde/audio/le-retour-des-djihadistes-de-syrie-temoignages-de-familles-en-france?id=10087668

Communiqué de presse du Collectif Familles Unies du 26 décembre 2018

LES FRANÇAIS DÉTENUS DANS LES CAMPS ET LES PRISONS EN SYRIE.VONT-ILS ÊTRE LIVRÉS À ASSAD ?

Le Collectif Familles Unies réclame le rapatriement immédiat des enfants et des ressortissants français détenus en Syrie

Le départ des troupes américaines et l’impact de ce retrait sur les zones actuellement contrôlées par les forces kurdes, risque d’avoir des conséquences dramatiques sur le sort des enfants français détenus actuellement avec leurs mères dans les camps kurdes. Des rumeurs alarmantes, non encore vérifiées, font état de possibles transferts de prisonniers vers les forces de Bachar el Assad, notamment en cas d’offensive turque. Le rapprochement des forces kurdes, après la défection des Américains, avec le régime de Damas prend de plus en plus rapidement forme, et ces transferts représentent donc une possibilité qu’il faut prendre en compte, d’autant que l’on se souvient des transferts et des échanges de prisonniers entre les forces kurdes et l’Etat islamique en mai dernier.

En février dernier, M. Le Drian, Ministre des Affaires étrangères, déclarait que les enfants français détenus en Syrie seraient rapatriés. En septembre, le Ministère des Affaires étrangères réitérait cette position, en précisant que les enfants seraient rapatriés seuls, sans leurs mères, qui devaient être jugées en Syrie. Des émissaires français du Ministère des Affaires étrangères visitaient le camp de Roj, administré par les forces kurdes, en octobre, et rencontraient certaines ressortissantes françaises pour les sonder sur leur intention de laisser partir ou pas leurs enfants sans elles, – sans trop de succès à vrai dire. Ces femmes étaient placées devant le choix suivant : accepter le départ de leurs enfants sans espoir de les revoir un jour, et sans aucune visibilité sur leur avenir à elles, – ou garder leurs enfants avec elles, dans un camp d’un pays en guerre. Le Ministère des Affaires étrangères déclarait vouloir agir dans « l’intérêt supérieur de l’enfant ». De notre point de vue, l’intérêt supérieur des petits enfants français détenus en Syrie est d’être tous rapatriés dans leur pays, et de bénéficier des droits à la sécurité, à la santé, à l’éducation, aux loisirs… – droits élémentaires dont ils sont complètement privés dans les camps.

Cette position des autorités françaises (rapatrier les enfants sans les mères mais avec l’autorisation de celles-ci) équivalait de facto à ne pas rapatrier des enfants français prisonniers, qui sont parfaitement innocents, qui n’ont rien demandé et qui sont des victimesde Daesh et de la guerre. L’évolution de la situation en Syrie rend de toute façon cette position complètement caduque : on sait formellement à présent qu’il n’y aura pas de procès organisés par les forces kurdes à l’encontre des ressortissants français. Les kurdes le répétaient sur tous les tons depuis des mois ; la situation à présent l’impose de manière formelle.

Si les forces kurdes ne jugent pas les adultes, comme c’est à présent certain, et si le rapprochement entre les responsables kurdes et le régime de Damas se précise, il y a un risque évident que ces enfants et leurs parents soient livrés aux forces syriennes, dans un avenir qui pourrait être proche. Ces enfants et leurs parents sont donc en danger de mort : les informations rapportées sur les prisons syriennes  font constamment état de tortures, de viols et d’exécutions sommaires. Est-ce cela que l’on veut pour des petits enfants français innocents ? Est-ce cela que l’on préconise pour des adultes – aussi coupables soient-ils – dont des ministres français disaient encore récemment qu’ils devaient être jugés dans des « procès équitables » ?

Il y a actuellement une quinzaine de femmes françaises détenues avec leurs enfants (une cinquantaine) au camp de Roj. D’autres françaises (en plus petit nombre) sont détenues à Aïn Issa et Al-Hol. Ces enfants ont entre deux mois et une dizaine d’années, et la majorité a moins de cinq ans. Ces enfants vivent depuis des mois dans des conditions matérielles précaires, sans école, sans éducation, sans accès aux soins, dans des conditions climatiques qui sont de plus en plus rigoureuses. Ces enfants sont actuellement en danger de mort : il faut les sauver, et il y a urgence ! Certains d’entre eux croupissent dans des camps depuis un an et demi.Comment un Etat de droit, soucieux des droits humains, des droits de l’enfant comme la France, peut-il laisser ses propres enfants dépérir dans ces conditions ?

Dans cette situation de détention qui se prolonge, ce sont les plus plus faibles, les plus innocents, qui payent le plus lourd tribut ! Devant cette souffrance des enfants, devant le risque énorme qu’ils courent à présent, il faut agir vite : nous demandons que les rapatriements commencent dans les plus courts délais.

Pour que le rapatriement de tous les enfants puissent se faire rapidement et dans de bonnes conditions, pour qu’il n’y ait pas d’exception dans le traitement des enfants, nous demandons que les mères soient rapatriées avec eux. Le Collectif Familles unies ne demande aucune indulgence particulière pour les adultes, et veut que ceux-ci soient placés devant leurs responsabilités, qu’ils soient donc jugés dans le cadre de procès équitable.

En ce qui concerne les prisonniers détenus dans les prisons kurdes, à savoir quelques dizaines de ressortissants français, essentiellement des hommes, nous demandons l’exécution des mandats d’arrêt internationaux édictés par la justice française, et donc leur extradition vers la France. Pour eux non plus, nous savons à présent qu’il n’y aura pas de procès sur place. Les autorités kurdes ont déclaré par ailleurs qu’ils ne pourraient pas longtemps assurer des conditions de détention optimales, que des évasions ou des dispersions étaient dès lors possibles : leur extradition est donc non seulement une question de droit, mais aussi de sécurité nationale.

Communiqué de presse du Collectif Familles Unies du 26 décembre 2018 LES FRANÇAIS DÉTENUS DANS LES CAMPS ET LES PRISONS EN SYRIE VONT-ILS ÊTRE LIVRÉS À ASSAD ?

Le Collectif Familles Unies réclame le rapatriement immédiat des enfants et des ressortissants français détenus en Syrie

Le départ des troupes américaines et l’impact de ce retrait sur les zones actuellement contrôlées par les forces kurdes, risque d’avoir des conséquences dramatiques sur le sort des enfants français détenus actuellement avec leurs mères dans les camps kurdes. Des rumeurs alarmantes, non encore vérifiées, font état de possibles transferts de prisonniers vers les forces de Bachar el Assad, notamment en cas d’offensive turque. Le rapprochement des forces kurdes, après la défection des Américains, avec le régime de Damas prend de plus en plus rapidement forme, et ces transferts représentent donc une possibilité qu’il faut prendre en compte, d’autant que l’on se souvient des transferts et des échanges de prisonniers entre les forces kurdes et l’Etat islamique en mai dernier.

En février dernier, M. Le Drian, Ministre des Affaires étrangères, déclarait que les enfants français détenus en Syrie seraient rapatriés. En septembre, le Ministère des Affaires étrangères réitérait cette position, en précisant que les enfants seraient rapatriés seuls, sans leurs mères, qui devaient être jugées en Syrie. Des émissaires français du Ministère des Affaires étrangères visitaient le camp de Roj, administré par les forces kurdes, en octobre, et rencontraient certaines ressortissantes françaises pour les sonder sur leur intention de laisser partir ou pas leurs enfants sans elles, – sans trop de succès à vrai dire. Ces femmes étaient placées devant le choix suivant : accepter le départ de leurs enfants sans espoir de les revoir un jour, et sans aucune visibilité sur leur avenir à elles, – ou garder leurs enfants avec elles, dans un camp d’un pays en guerre. Le Ministère des Affaires étrangères déclarait vouloir agir dans « l’intérêt supérieur de l’enfant ». De notre point de vue, l’intérêt supérieur des petits enfants français détenus en Syrie est d’être tous rapatriés dans leur pays, et de bénéficier des droits à la sécurité, à la santé, à l’éducation, aux loisirs… – droits élémentaires dont ils sont complètement privés dans les camps.

Cette position des autorités françaises (rapatrier les enfants sans les mères mais avec l’autorisation de celles-ci) équivalait de facto à ne pas rapatrier des enfants français prisonniers, qui sont parfaitement innocents, qui n’ont rien demandé et qui sont des victimes de Daesh et de la guerre. L’évolution de la situation en Syrie rend de toute façon cette position complètement caduque : on sait formellement à présent qu’il n’y aura pas de procès organisés par les forces kurdes à l’encontre des ressortissants français. Les kurdes le répétaient sur tous les tons depuis des mois ; la situation à présent l’impose de manière formelle.

Si les forces kurdes ne jugent pas les adultes, comme c’est à présent certain, et si le rapprochement entre les responsables kurdes et le régime de Damas se précise, il y a un risque évident que ces enfants et leurs parents soient livrés aux forces syriennes, dans un avenir qui pourrait être proche. Ces enfants et leurs parents sont donc en danger de mort : les informations rapportées sur les prisons syriennes  font constamment état de tortures, de viols et d’exécutions sommaires. Est-ce cela que l’on veut pour des petits enfants français innocents ? Est-ce cela que l’on préconise pour des adultes – aussi coupables soient-ils – dont des ministres français disaient encore récemment qu’ils devaient être jugés dans des « procès équitables » ?

Il y a actuellement une quinzaine de femmes françaises détenues avec leurs enfants (une cinquantaine) au camp de Roj. D’autres françaises (en plus petit nombre) sont détenues à Aïn Issa et Al-Hol. Ces enfants ont entre deux mois et une dizaine d’années, et la majorité a moins de cinq ans.

Ces enfants vivent depuis des mois dans des conditions matérielles précaires, sans école, sans éducation, sans accès aux soins, dans des conditions climatiques qui sont de plus en plus rigoureuses. Ces enfants sont actuellement en danger de mort : il faut les sauver, et il y a urgence ! Certains d’entre eux croupissent dans des camps depuis un an et demi.Comment un Etat de droit, soucieux des droits humains, des droits de l’enfant comme la France, peut-il laisser ses propres enfants dépérir dans ces conditions ?

Dans cette situation de détention qui se prolonge, ce sont les plus faibles, les plus innocents, qui payent le plus lourd tribut ! Devant cette souffrance des enfants, devant le risque énorme qu’ils courent à présent, il faut agir vite : nous demandons que les rapatriements commencent dans les plus courts délais.

Pour que le rapatriement de tous les enfants puissent se faire rapidement et dans de bonnes conditions, pour qu’il n’y ait pas d’exception dans le traitement des enfants, nous demandons que les mères soient rapatriées avec eux. Le Collectif Familles unies ne demande aucune indulgence particulière pour les adultes, et veut que ceux-ci soient placés devant leurs responsabilités, qu’ils soient donc jugés dans le cadre de procès équitable.

En ce qui concerne les prisonniers détenus dans les prisons kurdes, à savoir quelques dizaines de ressortissants français, essentiellement des hommes, nous demandons l’exécution des mandats d’arrêt internationaux édictés par la justice française, et donc leur extradition vers la France. Pour eux non plus, nous savons à présent qu’il n’y aura pas de procès sur place. Les autorités kurdes ont déclaré par ailleurs qu’ils ne pourraient pas longtemps assurer des conditions de détention optimales, que des évasions ou des dispersions étaient dès lors possibles : leur extradition est donc non seulement une question de droit, mais aussi de sécurité nationale.

Lettre ouverte du Collectif Familles Unies le 21 décembre 2018 à l’attention de Monsieur Emmanuel Macron, le Président de la République.

Objet : Le devenir des enfants et petits enfants orphelins en Syrie

Monsieur le Président de la République, 

C’est avec gravité, que nous vous demandons d’intervenir dans l’urgence pour que nos petits-enfants français, emmenés malgré eux en Syrie, ne soient pas tués par l’armée Française et les forces de la coalition internationale.

Nous parents, grands-parents, recevons des messages de nos filles terrifiées ! Elles nous transmettent les noms des familles françaises tuées sous les bombes de la coalition internationale, dont la France fait partie ! 

Les bombes tombent sur des habitations ciblées où se trouvent des femmes et des enfants :  50 petits enfants Français de familles de notre collectif sont morts récemment sous les bombes de la coalition et de la France. Il reste des orphelins.

L’armée a fait le choix de couper l’acheminement de nourriture pour les affamer.  les premières victimes sont encore les enfants, certains mangent de l’herbe.

Ces femmes et enfants sont des citoyens français. On déplore également de nombreuses victimes chez les civils syriens.

A chaque instant nous surveillons nos téléphones dans l’espoir d’avoir un signe de vie de nos petits-enfants, avec l’angoisse d’apprendre le décès de nos filles et de leurs enfants. Daech doit être éradiqué, mais pas à n’importe quel prix ! Pas en sacrifiant volontairement des civils Français, nos petits-enfants et leurs parents.

Les médias internationaux parlent d’un massacre de civils et les O.N.G dénoncent la violation des conventions internationales.

Nous ne voulons pas soustraire nos enfants à la justice. Ils doivent rendre des comptes pour s’être rendus en Syrie, pour appartenance à une idéologie djihadiste. Ils ont été manipulés et embrigadés par Daech sur le territoire français.

La majorité de nos petits enfants sont en bas âge et  innocents. Ils n’ont pas demandé à partir ou à naître dans un pays en guerre. Vous ne leur laissez aucune chance de survie ! Nos filles n’ont plus « d’endroits » où se mettre à l’abri avec leurs enfants.

Nous souhaiterions aussi avoir la liste de ceux qui sont décédés dans les bombardements pour que leurs familles puissent faire leur deuil. Pouvez-vous également nous donner les noms de ceux et celles qui sont en détention dans les camps ou les prisons en Syrie ou en Irak. Certaines familles n’ont plus de nouvelles depuis des mois.

Nous sommes respectueux des valeurs de la République et demandons simplement que nos filles et nos petits-enfants échappent à cet enfer. 

Entendez, Monsieur Le Président de la République, notre appel de détresse. Nos enfants et petits enfants n’ont que trop souffert. Ce sont aussi des enfants de la République. Sauvez ceux qui peuvent encore l’être.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, en nos sentiments respectueux.

Des familles françaises de la République.

Familles unies dans la douleur face à la tuerie de Strasbourg


Familles unies dans la douleur face à la tuerie de Strasbourg qui augmente l’inquiétude des personnes touchées voire  engagées dans la prévention de la radicalisation violente. (@collectif familles unies)

Comment l’idéologie radicale salafiste , takfiriste ( ce qui semble le cas de ce jeune à Strasbourg) a t elle pu se développer en france, dans les prisons, ailleurs , et contaminer des jeunes (nos jeunes…) ?

Si nos responsables ne combattent pas cela en amont fermement, on ne peut pas trouver le remède , le poison idéologique continuera de se diffuser et cela risquera de  perdurer malheureusement.

Réagissons & unissons nos forces. 

Communiqué de presse audio-vidéo franco-anglais : Appel au Président de la République française et aux responsables de la coalition internationale.

« COLLECTIF FAMILLES UNIES »

Communiqué de presse audio-vidéo franco-anglais du 9 décembre 2018 
Appel au Président de la République française et aux responsables de la coalition internationale : 
 
En cette période de fêtes de Noël, nous avons une pensée douloureuse pour nos petits-enfants victimes des bombardements de la coalition en Syrie.
 
Chaque jour la liste des décès s’allonge. D’autres enfants sont enfermés dans des prisons ou détenus dans des camps. Ces enfants sont en majorité en bas âge.
 
Monsieur le Président de la République française et Messieurs les responsables de la coalition internationale, épargnez ces petits innocents, car aucune guerre ne justifie de tuer des enfants.
 
 « Collectif Familles Unies »

La réalité de ce conflit

Dans ce conflit Irako-Syrien qui a piégé et berné de jeune français, ne faisons pas de nos enfants et petits enfants des Comtes de Montecristo !
Dans 10 ans ou 20 ans notre Président, Monsieur Emmanuel Macron et Monsieur Hollande qui la précédé, ne seront plus là pour répondre de leur politique d’hier en partie responsable de la situation dramatique d’aujourd’hui, sur fond d’idéologie religieuse radicale et mortifère.
Il est encore temps de sauver les enfants sur zone de guerre, de les « rééduquer », les réparer, de désamorcer toute velléité de vengeance pour les, nous, protéger du pire.
Rapatrions nos petits enfants.
Que leurs parents puissent être jugés, équitablement et sereinement par la justice française pour ce qu’ils auraient fait.